Le Coche et la Mouche
Fable de Jean de La Fontaine
| Le Coche et la Mouche | |
|---|---|
| Livre | Livre VII des Fables de la Fontaine (9ème fable du livre VII) |
| Parution | 1678 |
| Auteur | Jean de La Fontaine |
| Thèmes | L'arrogance, la vanité, l'illusion de l'influence |
| Genre | Fable morale |
Texte original de la fable "Le Coche et la Mouche"
Découvrez la fable le Coche et la Mouche dans sa version originale, sans annotations, pour une lecture authentique. Vous pourrez ainsi apprécier le texte tel qu'il a été écrit par Jean de La Fontaine.
Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au soleil exposé,
Six forts chevaux tiraient un Coche.
Femmes, Moine, Vieillards, tout était descendu.
L’attelage suait, soufflait, était rendu.
Une Mouche survient, et des chevaux s’approche ;
Prétend les animer par son bourdonnement ;
Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment
Qu’elle fait aller la machine,
S’assied sur le timon, sur le nez du Cocher ;
Aussitôt que le char chemine,
Et qu’elle voit les gens marcher,
Elle s’en attribue uniquement la gloire ;
Va, vient, fait l’empressée ; il semble que ce soit
Un Sergent de bataille allant en chaque endroit
Faire avancer ses gens, et hâter la victoire.
La Mouche en ce commun besoin
Se plaint qu’elle agit seule, et qu’elle a tout le soin ;
Qu’aucun n’aide aux chevaux à se tirer d’affaire.
Le Moine disait son Bréviaire ;
Il prenait bien son temps ! Une femme chantait ;
C’était bien de chansons qu’alors il s’agissait !
Dame Mouche s’en va chanter à leurs oreilles,
Et fait cent sottises pareilles.
Après bien du travail, le Coche arrive au haut.
Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt :
J’ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
Çà, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine.
Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
S’introduisent dans les affaires :
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés.
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Texte annoté "Le Coche et la Mouche"
Cette version de la fable "Le Coche et la Mouche" vous permet de suivre le texte avec des annotations visibles en parallèle. À gauche, vous trouverez le texte original, tandis qu'à droite, les commentaires et explications vous apporteront des précisions sur le sens des vers et les symboles utilisés par Jean de La Fontaine.
Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé [1],
Et de tous les côtés au soleil exposé,
Six forts chevaux tiraient un Coche [2].
Femmes, Moine, Vieillards, tout était descendu.
L’attelage suait, soufflait, était rendu.
Une Mouche survient, et des chevaux s’approche ;
Prétend les animer[3] par son bourdonnement ;
Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment
Qu’elle fait aller la machine,
S’assied sur le timon [4], sur le nez du Cocher ;
Aussitôt que le char chemine [5],
Et qu’elle voit les gens marcher,
Elle s’en attribue uniquement la gloire ;
Va, vient, fait l’empressée ; il semble que ce soit
Un Sergent de bataille [6] allant en chaque endroit
Faire avancer ses gens, et hâter la victoire.
La Mouche en ce commun besoin
Se plaint qu’elle agit seule, et qu’elle a tout le soin [7] ;
Qu’aucun n’aide aux chevaux à se tirer d’affaire.
Le Moine disait son Bréviaire [8] ;
Il prenait bien son temps ! Une femme chantait ;
C’était bien de chansons qu’alors il s’agissait !
Dame Mouche s’en va chanter à leurs oreilles,
Et fait cent sottises pareilles.
Après bien du travail, le Coche arrive au haut.
Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt :
J’ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
Çà, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine.
Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
S’introduisent dans les affaires [9] :
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns [10], devraient être chassés.
[1] Couvert de sable, difficile.
[2] Voiture posée sur quatre roues, qui est en forme de carrosse.
[3] Pense les aider.
[4] Morceau de bois qui sert à atteler les chevaux.
[5] Dès que la charrette avance.
[6] Officier de l'armée.
[7] Elle a fait tous les efforts.
[8] Livre religieux de prières.
[9] Se mêlent de choses qui ne les regardent pas.
[10] Gênants, dérangeants.
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Version "Le Coche et la Mouche" avec numérotations des vers
Cette version de l'histoire le Coche et la Mouche avec les vers numérotés est idéale pour ceux qui veulent étudier la structure de la fable ou qui souhaitent pouvoir se référer facilement à des vers spécifiques. La numérotation des vers permet de mieux se repérer dans le texte et facilite les analyses littéraires.
- Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
- Et de tous les côtés au soleil exposé,
- Six forts chevaux tiraient un Coche.
- Femmes, Moine, Vieillards, tout était descendu.
- L’attelage suait, soufflait, était rendu.
- Une Mouche survient, et des chevaux s’approche ;
- Prétend les animer par son bourdonnement ;
- Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment
- Qu’elle fait aller la machine,
- S’assied sur le timon, sur le nez du Cocher ;
- Aussitôt que le char chemine,
- Et qu’elle voit les gens marcher,
- Elle s’en attribue uniquement la gloire ;
- Va, vient, fait l’empressée ; il semble que ce soit
- Un Sergent de bataille allant en chaque endroit
- Faire avancer ses gens, et hâter la victoire.
- La Mouche en ce commun besoin
- Se plaint qu’elle agit seule, et qu’elle a tout le soin ;
- Qu’aucun n’aide aux chevaux à se tirer d’affaire.
- Le Moine disait son Bréviaire ;
- Il prenait bien son temps ! Une femme chantait ;
- C’était bien de chansons qu’alors il s’agissait !
- Dame Mouche s’en va chanter à leurs oreilles,
- Et fait cent sottises pareilles.
- Après bien du travail, le Coche arrive au haut.
- Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt :
- J’ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
- Çà, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine.
- Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
- S’introduisent dans les affaires :
- Ils font partout les nécessaires,
- Et, partout importuns, devraient être chassés.
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Résumé et morale de la fable "Le Coche et la Mouche"
Résumé de la fable
La fable Le Coche et la Mouche met en scène un carrosse tiré par six chevaux dans un chemin pentu. L'attelage est en difficulté pour gravir la colline. Une mouche arrive et commence à piquer les chevaux, prétendant aider à faire avancer la charrette. Une fois le coche en haut de la colline, la Mouche s'attribue toute la gloire, s’imaginant que son bourdonnement est ce qui a motivé l'attelage. Pour conclure, la Mouche, se vantant de ses efforts, exige d’être récompensée pour sa peine.
Morale de la fable
La morale de la fable "Le Coche et la Mouche" est que certains individus, en se donnant des airs de grande importance, s'immiscent dans les affaires des autres sans y apporter de véritable contribution.
La Mouche, bien qu'elle pense être responsable du succès du voyage, ne fait que se vanter de ses actions inutiles. La fable critique ceux qui, par vanité, s'attribuent des mérites qu'ils n'ont pas et qui se croient nécessaires alors qu'ils ne font que gêner les autres.
Questions et réponses sur "Le Coche et la Mouche"
Dans la fable "Le Coche et la Mouche" pourquoi la Mouche pense-t-elle que son bourdonnement aide les chevaux à avancer ?
Dans la fable "Le Coche et la Mouche", la Mouche pense que son bourdonnement aide les chevaux à avancer car elle se donne une grande importance en croyant qu'elle influe sur le travail des chevaux.
Quelle est la morale de la fable "Le Coche et la Mouche" ?
La morale de la fable est que certaines personnes, qui pensent être essentielles, ne font que se donner de l'importance alors qu'elles ne contribuent réellement en rien, comme la Mouche qui s'attribue les mérites du travail des chevaux.
Pourquoi la Mouche se sent-elle indispensable dans la fable "Le Coche et la Mouche" ?
Dans la fable "Le Coche et la Mouche", la Mouche se sent indispensable car elle croit que son action, bien que minime, a un grand impact sur le voyage du Coche.
Quel est le comportement de la Mouche dans la fable "Le Coche et la Mouche" ?
La Mouche se comporte comme si elle était la principale responsable de la progression du Coche, elle se vante d'être indispensable et se donne de l'importance.
Quel message La Fontaine veut-il transmettre avec la fable "Le Coche et la Mouche" ?
La Fontaine, à travers la fable "Le Coche et la Mouche", veut montrer que certaines personnes qui ne contribuent pas réellement à la résolution d'une situation, s'attribuent néanmoins une gloire exagérée, comme la Mouche dans cette fable.
La Fontaine souligne un comportement social déplacé.
Que signifie l'expression la mouche du coche tirée de la fable "Le Coche et la Mouche" ?
L'expression la mouche du coche se rapporte à une personne qui, bien qu'elle s'agite beaucoup sans apporter de réelle contribution, se croit essentielle au succès de l'entreprise. Elle a tendance à s'attribuer le mérite de la réussite alors qu'elle y est étrangère. L'expression "faire la mouche du coche" provient de la fable "Le Coche et la Mouche" de Jean de la Fontaine.
Que représente la Mouche dans la fable "Le Coche et la Mouche" ?
Dans la fable "Le Coche et la Mouche", la Mouche représente les personnes qui se donnent une importance exagérée et qui veulent se faire remarquer sans réellement apporter de contribution significative.
Que représente le Coche et les chevaux dans la fable "Le Coche et la Mouche" ?
Le Coche et les chevaux dans la fable "Le Coche et la Mouche" représentent les véritables travailleurs, ceux qui accomplissent la tâche sans se vanter ni chercher la reconnaissance.
Pourquoi la Mouche se plaint-elle de ne pas être aidée dans la fable ?
La Mouche se plaint de ne pas être aidée parce qu'elle se croit indispensable et pense que sa contribution est plus importante qu'elle ne l'est réellement.
Que signifie "faire l'empressée" dans la fable "Le Coche et la Mouche" ?
Dans la fable le Coche et la Mouche "Faire l'empressée" signifie chercher à se donner de l'importance en agissant de manière exagérée, comme si on était indispensable.
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